La perception de la lumière sous forme de couleur est dépendante de la synthèse de pigments, synthèse commandée par des gènes situés sur les chromosomes 3, 7 et X. La synthèse des pigments ne dépend pas seulement des gènes mais aussi de leurs interactions avec d'autres gènes, elle dépend aussi de substrats précis.
Comme tu le sais probablement, la perception de la lumière est gérée par deux types de cellules, les cônes et les bâtonnets. Avec les bâtonnets c'est plus facile de comprendre comment l'information couleur peut varier. les bâtonnets ont pour pigment la rhodopsine qui possède un large spectre d'absorption, entre 350 et 620 nm, avec un pic d'abosrption vers 500 nm (vert). Les disques membranaires du segment externe des bâtonnets renferment la rhodopsine. Seulement, ce complexe protéinique est formé à partir d'une molécule de rétinal, un aldéhyde de la vitamine A. Les mammifères ne synthétisent pas la vitamine A et doivent la trouver dans leur alimentation. Quand l'alimentation est carencée en vitamine A, ou quand quelque chose cloche dans le métabolisme de la rhodopsine il y a perte de vision en lumière faible, et pour certains une perte de discrimination des longueurs d'onde.
Dès le départ, la perception de la lumière peut être variable d'un individu à l'autre, tout dépend de la performance dans la synthèse de tel ou tel pigment. Au niveau des cônes, une explication rapide : les expériences mettent en évidence trois types de cônes dans la rétine humaine, ces cônes sont respectivement sensibles au jaune, au vert et au bleu, à des longueurs d'ondes de 560, 530 et 420 nm. Les cônes ayant leur maximum de sensibilité dans la région jaune (560 nm) peuvent aussi répondre aux longueurs d'onde 720-640 nm, des rouges.
(1) Des cellules ganglionnaires formant le nerf optique reçoivent des afférences des trois types de cônes et transmettent au cortex des informations sur les longueurs d'onde et non pas sur les couleurs.
(2) D'autres cellules ganglionnaires reçoivent des afférences excitatrices d'un seul type de cône et des afférences inhibitrices d'un autre type.
C'est l'ensemble des excitations et des inhibitions qui aboutissent à la perception précise de telle ou telle longueur d'onde et son interprétation sous forme de couleur. A chaque niveau impliqué dans la perception de la lumière, il peut y avoir des variations d'un individu à l'autre.
Admettant que la perception de la lumière soit optimale chez tout le monde, on ne perçoit pas précisément la même longueur d'onde, on perçoit des ensembles distincts de longueurs d'onde qui se disent rouge, bleu, turquoise, vert, ... Sauf défaut de synthèse, nous percevons les mêmes ensembles distincts de longueur d'onde, il n'y a pas de disparité, le phénomène obéit aux lois biomécaniques qui sont les mêmes pour tous.
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Tu as précisé : En fait pour être plus précis, je conçoit le cerveau "comme" un microprocesseur qui interprète des signaux électrique qui dans le cas de la vision fabrique une image mentale. Chaque individu n'ayant de prime abord aucune raison d'avoir les même connexions neuronales, pourquoi l'image mentale, résultat de l'interprétation des signaux qui sont supposés identiques pour simplifier le problème, serait exactement de la même couleur d'une personne à l'autre? après tout le cerveau peux en faire ce qu'il veut de ces signaux non? Pourquoi interprèterions nous tous les couleurs de la même façon?
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Biomécanique : mécanique de la contrainte et de l'absence d'interaction, les systèmes matériels concernés n'interagissent pas les uns avec les autres, leur relation est indirecte, elle se fait à travers les résultats de leurs actions respectives. Les résultats, et non pas les actions elles-mêmes, exercent des contraintes les uns sur les autres, de l'ensemble de ces contraintes sort un nouveau résultat matériel, un résultat d'ensemble. Par exemple, notre système solaire est le résultat d'un processus biomécanique.
La perception de la lumière sous forme de couleur est le résultat d'un processus biomécanique, et ce résultat n'est pas un signal. La perception de la lumière se passe sur trois plans à la fois: moléculaire, cellulaire et anatomique. Peu importe les variations de détail dans tel ou tel plan, ce qui compte sont les contraintes que chaque plan exerce sur les autres. Le cerveau n'a aucune latitude en la matière, il est l'outil et le territoire tout à la fois. Au bout du processus, non pas ton cerveau mais ta pensée réceptionne une valeur finie, toute faite, une valeur couleur comparable au résultat système solaire. La valeur toute faite se vérifie aussi quand il y a défaut de synthèse au plan des pigments. A tel défaut de synthèse correspond telle façon de mal percevoir les fréquences ondulatoires.
*** Maria, je me fous de tes raisons et je te prie de retirer ta réponse qui est un copier-coller de ma première réponse.