Question:
Deux personnes voient-elles les couleurs de la même façon?
dimitri
2008-09-18 03:15:49 UTC
Deux individus qui n'ont pas de pathologie particulière affectant la vue et dans l'hypothèse qu'elles ont exactement les mêmes capteurs (yeux) verront-ils exactement le même rouge par exemple. Autrement dit, mon rouge sera-t-il le même que celui d'un autre.

Pourquoi son rouge ne serait-il pas mon orange (ou même mon vert!) c'est à dire que l'on percevrait les différences de couleur relative de la même façon, mais pas LA couleur dans l'absolu (du moins telle que moi je la perçois).

En effet, personne n'a exactement les mêmes connexions neuronales donc on a à priori aucune raison de voir les couleurs de la même façon...
Sept réponses:
♡♥maria♥ ♡
2008-09-24 14:31:29 UTC
La perception de la lumière sous forme de couleur est dépendante de la synthèse de pigments, synthèse commandée par des gènes situés sur les chromosomes 3, 7 et X. La synthèse des pigments ne dépend pas seulement des gènes mais aussi de leurs interactions avec d'autres gènes, elle dépend aussi de substrats précis.

Comme tu le sais probablement, la perception de la lumière est gérée par deux types de cellules, les cônes et les bâtonnets. Avec les bâtonnets c'est plus facile de comprendre comment l'information couleur peut varier. les bâtonnets ont pour pigment la rhodopsine qui possède un large spectre d'absorption, entre 350 et 620 nm, avec un pic d'abosrption vers 500 nm (vert). Les disques membranaires du segment externe des bâtonnets renferment la rhodopsine. Seulement, ce complexe protéinique est formé à partir d'une molécule de rétinal, un aldéhyde de la vitamine A. Les mammifères ne synthétisent pas la vitamine A et doivent la trouver dans leur alimentation. Quand l'alimentation est carencée en vitamine A, ou quand quelque chose cloche dans le métabolisme de la rhodopsine il y a perte de vision en lumière faible, et pour certains une perte de discrimination des longueurs d'onde.



Dès le départ, la perception de la lumière peut être variable d'un individu à l'autre, tout dépend de la performance dans la synthèse de tel ou tel pigment. Au niveau des cônes, une explication rapide : les expériences mettent en évidence trois types de cônes dans la rétine humaine, ces cônes sont respectivement sensibles au jaune, au vert et au bleu, à des longueurs d'ondes de 560, 530 et 420 nm. Les cônes ayant leur maximum de sensibilité dans la région jaune (560 nm) peuvent aussi répondre aux longueurs d'onde 720-640 nm, des rouges.



(1) Des cellules ganglionnaires formant le nerf optique reçoivent des afférences des trois types de cônes et transmettent au cortex des informations sur les longueurs d'onde et non pas sur les couleurs.

(2) D'autres cellules ganglionnaires reçoivent des afférences excitatrices d'un seul type de cône et des afférences inhibitrices d'un autre type.

C'est l'ensemble des excitations et des inhibitions qui aboutissent à la perception précise de telle ou telle longueur d'onde et son interprétation sous forme de couleur. A chaque niveau impliqué dans la perception de la lumière, il peut y avoir des variations d'un individu à l'autre.



Admettant que la perception de la lumière soit optimale chez tout le monde, on ne perçoit pas précisément la même longueur d'onde, on perçoit des ensembles distincts de longueurs d'onde qui se disent rouge, bleu, turquoise, vert, ... Sauf défaut de synthèse, nous percevons les mêmes ensembles distincts de longueur d'onde, il n'y a pas de disparité, le phénomène obéit aux lois biomécaniques qui sont les mêmes pour tous!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Cold Troll
2008-09-18 10:31:52 UTC
voila, tu viens de répondre à la question en même temps :

les gens ne voient pas les couleurs exactement de la même façon, car cela dépend de plusieurs facteurs :

- l'intégration par le cerveau des influx nerveux envoyés par les yeux ;

- le nombre et l'implantation de cônes et de batonnets dans le fond de l'oeil.

tout cela diffère pour chaque personne.

de plus à un instant t donné, on peut aussi prendre en compte l'effet de persistance, si on veut pousser le bouchon plus loin : ainsi, si une personne regarde une feuille blanche, dans une lumière blanche, elle devrait voir du blanc. seulement, cette sensation de blanc est assujetie à ce que l'on a vu avant : si avant, on a présenté à cette personne une feuille verte, ou une feuille rose, la sensation de blanc ne sera pas la même, car le cerveau tentera de compenser les différences de luminosité et de saturation.
karl f
2008-09-22 09:29:15 UTC
La perception de la lumière sous forme de couleur est dépendante de la synthèse de pigments, synthèse commandée par des gènes situés sur les chromosomes 3, 7 et X. La synthèse des pigments ne dépend pas seulement des gènes mais aussi de leurs interactions avec d'autres gènes, elle dépend aussi de substrats précis.

Comme tu le sais probablement, la perception de la lumière est gérée par deux types de cellules, les cônes et les bâtonnets. Avec les bâtonnets c'est plus facile de comprendre comment l'information couleur peut varier. les bâtonnets ont pour pigment la rhodopsine qui possède un large spectre d'absorption, entre 350 et 620 nm, avec un pic d'abosrption vers 500 nm (vert). Les disques membranaires du segment externe des bâtonnets renferment la rhodopsine. Seulement, ce complexe protéinique est formé à partir d'une molécule de rétinal, un aldéhyde de la vitamine A. Les mammifères ne synthétisent pas la vitamine A et doivent la trouver dans leur alimentation. Quand l'alimentation est carencée en vitamine A, ou quand quelque chose cloche dans le métabolisme de la rhodopsine il y a perte de vision en lumière faible, et pour certains une perte de discrimination des longueurs d'onde.



Dès le départ, la perception de la lumière peut être variable d'un individu à l'autre, tout dépend de la performance dans la synthèse de tel ou tel pigment. Au niveau des cônes, une explication rapide : les expériences mettent en évidence trois types de cônes dans la rétine humaine, ces cônes sont respectivement sensibles au jaune, au vert et au bleu, à des longueurs d'ondes de 560, 530 et 420 nm. Les cônes ayant leur maximum de sensibilité dans la région jaune (560 nm) peuvent aussi répondre aux longueurs d'onde 720-640 nm, des rouges.



(1) Des cellules ganglionnaires formant le nerf optique reçoivent des afférences des trois types de cônes et transmettent au cortex des informations sur les longueurs d'onde et non pas sur les couleurs.

(2) D'autres cellules ganglionnaires reçoivent des afférences excitatrices d'un seul type de cône et des afférences inhibitrices d'un autre type.

C'est l'ensemble des excitations et des inhibitions qui aboutissent à la perception précise de telle ou telle longueur d'onde et son interprétation sous forme de couleur. A chaque niveau impliqué dans la perception de la lumière, il peut y avoir des variations d'un individu à l'autre.



Admettant que la perception de la lumière soit optimale chez tout le monde, on ne perçoit pas précisément la même longueur d'onde, on perçoit des ensembles distincts de longueurs d'onde qui se disent rouge, bleu, turquoise, vert, ... Sauf défaut de synthèse, nous percevons les mêmes ensembles distincts de longueur d'onde, il n'y a pas de disparité, le phénomène obéit aux lois biomécaniques qui sont les mêmes pour tous.

-----------------------------------

Tu as précisé : En fait pour être plus précis, je conçoit le cerveau "comme" un microprocesseur qui interprète des signaux électrique qui dans le cas de la vision fabrique une image mentale. Chaque individu n'ayant de prime abord aucune raison d'avoir les même connexions neuronales, pourquoi l'image mentale, résultat de l'interprétation des signaux qui sont supposés identiques pour simplifier le problème, serait exactement de la même couleur d'une personne à l'autre? après tout le cerveau peux en faire ce qu'il veut de ces signaux non? Pourquoi interprèterions nous tous les couleurs de la même façon?

-----------------------------------

Biomécanique : mécanique de la contrainte et de l'absence d'interaction, les systèmes matériels concernés n'interagissent pas les uns avec les autres, leur relation est indirecte, elle se fait à travers les résultats de leurs actions respectives. Les résultats, et non pas les actions elles-mêmes, exercent des contraintes les uns sur les autres, de l'ensemble de ces contraintes sort un nouveau résultat matériel, un résultat d'ensemble. Par exemple, notre système solaire est le résultat d'un processus biomécanique.



La perception de la lumière sous forme de couleur est le résultat d'un processus biomécanique, et ce résultat n'est pas un signal. La perception de la lumière se passe sur trois plans à la fois: moléculaire, cellulaire et anatomique. Peu importe les variations de détail dans tel ou tel plan, ce qui compte sont les contraintes que chaque plan exerce sur les autres. Le cerveau n'a aucune latitude en la matière, il est l'outil et le territoire tout à la fois. Au bout du processus, non pas ton cerveau mais ta pensée réceptionne une valeur finie, toute faite, une valeur couleur comparable au résultat système solaire. La valeur toute faite se vérifie aussi quand il y a défaut de synthèse au plan des pigments. A tel défaut de synthèse correspond telle façon de mal percevoir les fréquences ondulatoires.



*** Maria, je me fous de tes raisons et je te prie de retirer ta réponse qui est un copier-coller de ma première réponse.
anonymous
2008-09-18 15:36:55 UTC
Nous vivons dans un monde composé uniquement d'apparences. En effet, ce qui fait que cet objet devant moi est une table, c'est l'usage que je lui ai assigné. Rien ne m'empêche de considérer que le plateau constitue un objet qui n'a rien à voir avec les pieds. L'unité d'une chose est régie en fonction de l'utilisation qu'on peut en faire, donc notre découpage du réel est centré sur nous et non sur le monde tel qu'il est en fait . Nous voyons le monde pour nous et pas le monde en soi.



Ces apparences nous sont données non pour la connaissance mais pour savoir s'en servir. Bergson, lorsqu'il reprenait la théorie pragmatiste de William James, disait bien que "connaître une chose, c'est savoir s'en servir". Ce n'est donc pas une vraie connaissance que nous avons des choses.



Ainsi l'être humain semblait destiné dès le début de son existence à organiser ses automatismes en fonction de ces apparences, et ce pour un seul et même but, sa conservation et celle de son espèce. Mais au fur et à mesure que l'être humain acquérait ces automatismes, leur organisation se révéla de plus en plus complexe, et une nécessité se présenta : celle de centraliser ces automatismes de plus en plus disparates, donc de trouver des points communs puis des catégories permettant de les classer. C'est ainsi qu'il découvrit les notions des choses, ce qui permit de regrouper toutes les choses de même nature sous une même enseigne. Plus l'ensemble d'éléments était étendu, plus le point commun était petit et plus la notion était abstraite.



Ne dit-on pas que faite abstraction de quelque chose, c'est ab-straire, donc enlever tout ce qui est superflu pour ne dégager que l'essentiel ? C'était le précepte de Guillaume D'Occam, philosophe du Moyen Age qui disait "Entiae praeter necessitatem non sunt multiplicanda", ce qui veut dire qu'il ne faut pas multiplier les entités sans nécessité. Ce précepte est connu sous le nom du rasoir d'Occam, et lorsqu'un discours a été dépouillé de ses entités superflues, il est abstrait donc les personnes qui n'y sont pas habituées ont tendance à s'ennuyer en l'écoutant, ce qui les fait dire "c'est rasoir", l'expression venant de là.



Or il s'est avéré qu'il y avait des choses plus ou moins abstraites, autrement dit qu'il y avait des niveaux d'abstraction. Par exemple, la notion d'élasticité, qui ne se rapporte qu'à un groupe d'objets particuliers, est moins abstraite que la notion de grandeur, qui se rapporte à une immense variété de choses, aussi différentes soient-elles. On peut seulement parler de l'élasticité d'un matériau alors qu'on peut parler de la grandeur d'une personne, d'une montagne ou d'une idée. L'abstraction répond donc à un désir d'unification.



Mais revenons au moment où la conduite de l'être humain se réduisait à des automatismes. Cela ne l'a pas empêché d'inventer le langage. En effet, qu'est-ce que le langage sinon un répertoire d'abstractions ? quand on oppose les noms communs aux noms propres, les noms communs ne sont pas des noms malpropres, autrement dit sales, comme le croient parfois les élèves des écoles primaires. Ils sont communs, non parce qu'ils seraient banals, quelconques, ou auraient perdu de la valeur, mais simplement parce qu'ils expriment ce qu'il y a de COMMUN à plusieurs choses singulières. Ainsi l'idée de table contient ce que toutes les tables ont en commun, à savoir le fait d'avoir un ou plusieurs pieds et un plateau au-dessus. L'idée de table ne suppose pas qu'elle ait précisément 4 pieds ou qu'elle soit faite en bois.



Le langage, au départ, n'était pas perçu comme une invention de génie, mais plutôt comme une réponse à une nécessité qui s'est imposée. On peut dire que l'humanité a inventé le langage malgré elle. En effet, l'homme a commencé à vivre en groupe pour former une entraide. Mais celle-ci ne pouvait servir qu'à condition que chacun sache ce dont quelqu'un pouvait avoir besoin, et qui ne pouvait pas être désigné du doigt car absent dans les environs. Les mots servaient à remplacer les choses lorsqu'elles étaient absentes et qu'il était nécessaire d'y faire référence. Ceci explique l'attribution automatique d'un ensemble d'ondes sonores qu'il est toujours possible de prononcer à une chose qui n'est pas toujours à côté de nous.



On remarque que chaque fois que l'homme s'offre une possibilité nouvelle, une nouvelle nécessité apparaît. En effet, la possibilité de l'entraide d'un groupe a nécessité le langage. La possibilité de désigner une chose sans la montrer allait à son tour nécessiter la structuration de ces attributs automatiques, c'est-à-dire la grammaire. Aux noms sont venus s'ajouter les verbes, car il ne suffisait pas de désigner les choses dans l'espace, encore fallait-il désigner les actions dans le temps. C'est pour cela que verbe se dit en allemand "Zeitwort" c'est-à-dire "mot de temps". Ensuite, il a fallu trouver des mots qui désignaient les attributs de ces noms et verbes. Les attributs des noms furent désignés par les adjectifs qualif
?
2008-09-18 11:20:32 UTC
A toute couleurs est associée une fréquence ; compte tenu de la similitude de cerveaux humain qui n'est finanlement qu'un outil de traitement on est endroit de répondre de manière affirmative à ta question!

Mais sommes nous sûre de cela?

Comment savons-nous que deux persoivent la même réalité dans la mesure où le language humain est inadapté à rendre compte de la réalité qui nous entoure.
davmic@ymail.com
2008-09-18 10:20:06 UTC
je crois qu'l faudrait consulter un site spécialisé en ophtalmologie.
la java
2008-09-18 10:28:03 UTC
on ne voit pas en effet les meme couleurs tous, car hier j'avais ma collègue qui avait porté du violet, un autre collègue l'a vu lui en bleu et un autre en parme ! Apparemment on n'a pas tous la meme vision !


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
Loading...